La lettre de Frontière·s - 2024
La revue passe sur OpenEdition Journals ! Dans cette lettre, un nouveau numéro (Passés politisés), deux appels en cours (le travail, le christianisme aux frontières) et un nouvel appel permanent.
Frontière·s est désormais hébergée sur OpenEdition Journals. Après 5 ans dans la pépinière de revues Prairial, la revue change d’adresse ! L’équipe remercie chaleureusement ces deux plateformes pour leur confiance et leur accompagnement.
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Nouveau numéro : Passés politisés Usages politiques du passé antique et médiéval au XXIe siècle
Sous la direction de Florian Besson, Pauline Ducret et Fabien Bièvre-Perrin
Rien de nouveau sous le soleil : au XXIe siècle, l’histoire continue d’alimenter les réflexions politiques, nourrissant aussi bien le roman national que les récits contestataires, les discours conservateurs aussi bien que progressistes, les arguments d’un camp comme ceux de son opposant… Les faits historiques et le patrimoine s’imposent comme des arguments d’autorité considérés comme objectifs par certains, pour établir des limites ou créer des ponts, fédérer un groupe ou l’opposer à d’autres. Qu’ils se nomment Reconquête ou Renaissance, dans un jeu d’opposition censé refléter l’échiquier politique, les partis politiques ne s’y trompent pas lorsqu’ils choisissent un nom de baptême. Pour ce neuvième numéro de Frontière·s, nous avons invité les auteur·rice·s à s’intéresser aux usages récents du passé antique et médiéval dans l’élaboration des idéologies et des pratiques politiques contemporaines.
Florian Besson, Pauline Ducret et Fabien Bièvre-Perrin
Vivien Barrière et Jean Hedin
Mélancolie spartiate. 300 ou la réactivation du mythe de Léonidas pour mobiliser la société contre le déclin de l’Occident
Stéphane François et Adrien Nonjon
« Nous sommes ce que vous fûtes, nous serons ce que vous êtes »
Sparte et l’extrême droite : comparaison France/Ukraine
Mathieu Mokhtari
Louve capitoline ou draco ? Politisation du passé antique et matérialisation de l’autochtonie dans la Roumanie du XXIe siècle
Thomas Richard
Florentin Briffaz
La principauté médiévale savoyarde
Usages politiques actuels d’une construction dynastique de part et d’autre des Alpes
Enki Baptiste
La sémantique des noms : taxinomie djihadiste et imaginaire médiéval
Pierre Vey
Lorette Hehn
Chroniques
Florian Besson, Pauline Ducret et Fabien Bièvre-Perrin
Panorama – Réception de l’Antiquité et médiévalisme au XXIe siècle : ressources et projets en cours
Sarah Courtoy, Marie Danckaert et Cigdem Kaya
Colloque – Imane Achouche et Sonia Mzali (org.), DIĜIR : Divine, God-desses, Ideologies and Religion
James Dodd
Colloque – James Dodd (org.), Late Roman Fortifications: New Methods and Approaches
Abraham I. Fernández Pichel
Projet – Egypopcult Project. Digital Humanities, Egyptology and Reception Studies in the University of Lisbon
Comptes rendus
Laura Battini
Laura Sageaux (dir.), L’image et sa sémantique. Regards sur les stratégies figuratives dans l’Antiquité
Anxhelo Bici
Marie-Hélène Barrière, Apollonia d’Illyrie 2 : La céramique romaine. Les ensembles du secteur G (2009‑2016)
Clément Desgrange
Véronique Garrigues
Nicolas Handfield, Julie Le Gac et Chloé Poitras-Raymond (éd.), Femmes en guerre de l’époque médiévale à nos jours
Martin Jaillet
Réjane Roure et Diane Dusseaux (dir.), Gaulois ? Gaulois ! Comment l’archéologie perçoit les identités celtiques
Sonia Mzali
Nicole Maria Brisch et Fumi Karahashi (éd.), Women and Religion in the Ancient Near East and Asia
Alex Sabastia
Marie-Brigitte Carre et Pierre Excoffon (éd.), Les ports dans l’espace méditerranéen antique. Fréjus et les ports maritimes
Appels à contributions
Appel permanent (varia)
Coord. Marine Lépée (ArAr/UMR5138 et Univ. Lille-HALMA/UMR8164)
La revue accueille des contributions dans la rubrique varia de chacun de ses numéros, sous la forme d’articles publiés indépendamment des dossiers thématiques. Il s’agit de contributions issues de travaux de recherche originaux, portant sur des problématiques liées à la notion de frontière et à sa réception dans les sociétés protohistoriques, antiques et médiévales. La polysémie du mot frontière permet d’envisager une pluralité d’approches et une importante variété de sources mobilisées : vestiges archéologiques, sources textuelles, épigraphie, iconographie, etc. Elle autorise aussi à interroger les dimensions matérielles et immatérielles (spatiales, culturelles, économiques, symboliques, juridiques, etc.) de la frontière. À titre d'exemple, nous renvoyons aux thèmes des précédents numéros et aux articles déjà publiés qui explorent une multiplicité de significations attachées à la notion de frontière. Lire la suite et soumettre une contribution.
Les frontières du travail (n° 10, 2024)
Date limite de soumission : 31 mai 2024
Coord. Louise Fauchier (HiSoMA), Éléonore Favier (HiSoMA), Marie-Adeline Le Guennec (UQÀM), Marine Lépée (ArAr/UMR5138 et Univ. Lille-HALMA/UMR8164)
La définition des éléments constitutifs du travail dans les sociétés anciennes revêt un enjeu historiographique qui se heurte aux conceptions contemporaines du monde professionnel, souvent inadaptées à la richesse sémantique et à la fluidité des catégories en usage dans les mondes antiques et médiévaux. On remarque toutefois que la notion de « frontière » est régulièrement mobilisée lorsque l’on tente de dessiner les contours des pratiques professionnelles et de leurs acteurs. Travail licite/illicite, travail pour l’autoconsommation/ouvert aux marchés, travail urbain/rural, travail contraint/libre, rétribution/gratuité sont autant d’oppositions à questionner, tant leur délimitation mouvante et poreuse encourage à penser la complexité des aspects du travail et leurs variations dans le temps et l’espace. Lire la suite et répondre à l’appel.
Le christianisme aux frontières : quelques études de cas des périodes romaine et tardo-antique (Supplément 3, 2025)
Date limite de soumission des articles : septembre 2024
Coord. Dominic Moreau (Université de Lille, HALMA, coordinateur du projet DANUBIUS)
Il existe un vieux mythe, encore repris par une partie de l’historiographie sur l’Antiquité tardive, selon lequel l’armée romaine aurait été directement ou indirectement impliquée dans la diffusion du christianisme, dans la plupart des cas peu après la conversion de Constantin. Les tenants de cette position s’appuient généralement sur deux éléments : 1) le témoignage des Pères de l’Église, qui ne cessent d’insister sur la réceptivité des soldats au christianisme, au moins depuis l’époque de Tertullien ; 2) le fait que l’armée romaine a favorisé la propagation de toutes sortes de cultes orientaux, ce qui inclurait également le christianisme. Selon cette logique, on devrait pouvoir observer un degré de christianisation dans les provinces de l’Empire qui serait proportionnel à leur niveau de militarisation. Le « limes » étant théoriquement la zone la plus militarisée dans l’Antiquité tardive, elle devrait donc être la plus christianisée. Faut-il donc voir les avant-postes militaires comme des unités de propagande chrétienne autour de l’Empire ? Le très militarisé « limes » constituait-il une « arme de conversion massive » ? Lire la suite et répondre à l’appel.
Recensions et chroniques
Coord. Fabien Bièvre-Perrin (Université de Lorraine, SAMA)
La revue contribue à l’animation des échanges scientifiques en publiant régulièrement et rapidement des chroniques et des comptes-rendus d’ouvrages scientifiques touchant à l’Antiquité, au Moyen âge et à leur réception.
Une liste d’ouvrage disponibles pour recension est régulièrement mise à jour sur le site de la revue mais d’autres peuvent être proposés, aussi bien par les auteur.rice.s que par les éditeurs. Les textes peuvent faire de 4 000 à 10 000 signes, ils doivent être remis dans les six mois suivant la réception de l'ouvrage et mis en forme selon les normes éditoriales de la revue. Les comptes-rendus parus sont réunis sur une page synthétique. Consulter la liste d’ouvrages disponibles pour recension.
La section Chroniques de la revue a pour ambition de montrer le dynamisme des recherches en cours sur l’Antiquité et le Moyen âge. Elle est destinée à accueillir des comptes-rendus de colloques, de journées d’études ou d’expositions, la présentation ou le bilan de programmes de recherche collectifs (Labex, ERC, ANR, projet d’axe…) ou individuels (Marie Curie Fellowship et autres contrats post-doctoraux, projets personnels…), ou encore des points de vue (considérations sur un aspect de la recherche actuelle, réponse à un article ou un compte-rendu). Les textes, jusqu’à 10 000 signes, doivent être mis en forme selon les normes éditoriales de la revue et envoyé à l’adresse frontiere-s@msh-lse.fr.